TOP CHEF (M6) : "C'EST UN PEU UN RêVE DE GOSSE", PIERRE QUITTE L'AVENTURE MAIS RESTE FIER DE SON PARCOURS

C'est vous qui avez choisi de postuler à Top Chef ? 

Pierre : Non, du tout, c'est Danny Khezzar, le finaliste de l'année dernière, qui m'a inscrit (rires). Il me l'a demandé avant, je lui ai dit non et il m'a rappelé. Et du coup, j'ai été un peu forcé de dire oui. Après, il a quand même fallu passer le casting et je n'étais pas dans ce genre de trucs, parce qu'on était 2000 au casting (rires). Donc je ne pensais pas aller au bout et encore moins participer. J'avais quand même envie d'y aller parce que c'est un peu un rêve de gosse de pouvoir se retrouver dans les cuisines de Top Chef. C'était un joli challenge.

Vous vous êtes fixé un objectif en entrant dans l'aventure ? 

Non, pour le coup, je n'avais même pas l'objectif de gagner. J'avais l'objectif de ne pas me faire éliminer dès la première émission (rires). J'ai réussi à faire la première semaine et après je me suis dit que ça serait bien d'aller jusqu'à la quatrième semaine du concours. Et pour le coup, une fois que j'ai réussi à aller jusque là, je me suis dit : "J'aimerais bien faire la guerre des restos qui est vraiment emblématique". Et c'est ce que je fais (rires) même si je n'ai pas forcément lâché prise, j'étais très content d'être arrivé jusque-là.

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Vous avez présenté une cuisine plutôt franche et généreuse. C'était un parti pris ?

J'ai juste fait ma cuisine (rires). C'est la cuisine que j'aime manger. Moi, comme je le dis, même dans la vie, je ne fais pas à manger aux autres ce que je n'aurais pas envie de manger. Donc, si ça passe par la cuisine généreuse, gourmande et franchouillarde, ça me va (rires). J'ai été quand même au niveau de la cuisine.

Zéro regret donc ? 

Zéro regret. Il y a juste, forcément, pour le tartare de bœuf, que ça m'embête un petit peu parce que dans l'idée, j'aurais pu faire beaucoup mieux, mais la veille, on a eu une épreuve très, très, très, très compliquée. La guerre des restaurants, c'est une épreuve très fatigante… Et du coup, quand on nous a balancé en dernière chance sur le tartare de bœuf, on avait dormi 10 minutes. Et pour le coup, là, je n'ai pas pris le temps de réfléchir à ce que je voulais vraiment faire. Je me suis dit : "Il faut que je fasse quelque chose". J'ai voulu faire des essais… Je pense que ça va pas été diffusé, mais j'ai voulu faire des essais et puis je n'avais pas le matériel qu'il fallait. J'ai dit : "Je vais faire ce truc, ça va être plus efficace". 

Vous avez vécu comment la guerre des restos ? 

Comme un enfant qui était dans la télé, au lieu d'être devant la télé, tout simplement (rires). Après, je n'ai pas ressenti tant de stress que ça. Il y en a eu à un moment donné, forcément mais c'était plus de la rigolade, on a passé un bon moment.

L'ambiance avait l'air d'être au rendez-vous au sein du duo que vous formiez avec Marie et Clotaire…

Oui, tout est allé comme sur des roulettes. On a su se mettre d'accord très rapidement. Après, peut-être trop rapidement (rires), parce qu'on a fait des mauvais choix de menu, notamment sur le dessert, du coup. Mais sinon, ça s'est super bien passé. On a bien rigolé. C'était vraiment top. C'était vraiment fun de pouvoir courir dans les magasins et de pouvoir faire nos courses dans ce contexte-là. C'était vraiment rigolo.

Pas trop dur d'apprendre que vous allez à l'épreuve éliminatoire alors que vos proches sont présents ? 

Alors oui, mais je me dis qu'au moins, mon papa a goûté à tout ce qu'on a fait. Il sait qu'on a fait quelque chose de fou et qui lui a énormément plu. Donc en soi, oui, je suis éliminé, mais je l'ai rendu fier quand même donc au final, ce n'est pas si grave.

"Ça me fait ch*er d'être sorti sur ce tartare"

Vous pensiez cette issue possible au cours de l'émission ?

Non, c'est pas la surprise totale. En soi, on a fait une entrée et un plat qui ont vraiment plu d'après les retours vidéo qu'on a eus en cuisine. Et après, c'est sur le dessert où on était vraiment mitigé… Et le dessert, en plus de ça, je ne sais pas si on le voit dans l'épreuve, mais au dernier moment, on a décidé de le recouper parce que c'était vraiment trop copieux, trop étouffe-chrétien (rires). Et du coup, on a eu des retours derrière et on sent que ça a laissé un froid… Donc pour le coup, on n'est pas serein à ce niveau-là mais moi, comme je leur dis, on a le droit d'y croire. Franchement, ils ont dit le mot coup de cœur sur le plateau. Tout est bien assaisonné, on a des goûts francs, c'est une cuisine qui nous représente, il y a une vraie histoire derrière. On a le droit d'y croire, malheureusement, ce n'est pas passé, tant pis. Mais moi, j'y croyais quand même et je suis hyper fier de ce qu'on a envoyé pour le coup.

Vous êtes quand même fier du chemin parcouru ? 

Oui, bien sûr, il y a de la fierté. Après, le truc, c'est que vraiment, à ce moment-là, on était tellement fatigués. Pour le coup, j'avais vu mon père, donc je n'avais qu'une envie, c'était de rentrer à la maison aussi pour voir toute la famille, pour voir mes animaux, mes chiens, mes poules, tout ça. Du coup, de ce côté-là, c'était compliqué. C'est pour ça aussi, peut-être, que j'ai eu une petite baisse de tension au moment de l'épreuve éliminatoire et que je n'ai rien révolutionné du tout. Et cette recette de tartare, je l'ai cauchemardée pendant des jours et des jours. Maintenant, à l'heure actuelle, on me remet dans les cuisines avec les mêmes ingrédients, je suis persuadé que je peux gagner l'épreuve. Ça me fait ch*er d'être sorti sur ce tartare qui ne me ressemblait pas vraiment. 

Vous êtes très ému au moment de votre élimination… 

J'ai juste mon ressenti à ce moment-là que rien n'allait. C'est pour ça qu'à la fin, je craque complètement et je me mets à chialer. C'était un peu tout. Et puis oui, forcément, on crée des liens hyper forts en très peu de temps avec tous les candidats, les chefs, tout ça. Donc, j'ai craqué par rapport à ça, par rapport à la fatigue, par rapport au fait que j'allais partir. Je me suis dit qu'il fallait absolument que je leur dise tout ce que j'avais à dire. Donc, je me suis retenu et puis j'ai dit tout ce que j'avais à dire.

Que souhaitez-vous retenir de votre belle aventure dans Top Chef ? 

Il y a beaucoup de belles choses à retenir. Déjà, moi, sur ma cuisine, elle a beaucoup évolué, surtout ce qui est assaisonnement et sur la réflexion qui va beaucoup plus vite au niveau d'une création de plats. Et puis, le côté ouverture d'esprit sur la cuisine des autres. J'ai beaucoup évolué là-dessus parce qu'au final, dans Top Chef, on est tous issus d'univers différents. Les gars et les filles avaient des cuisines que je ne connaissais pas du tout. Du coup, j'ai pu les découvrir et maintenant, j'ai un petit pied à terre dans chaque univers culinaire de Top Chef. Dès que j'ai la moindre question, je peux appeler l'un d'entre eux et je sais qu'ils me répondront avec plaisir et ça, c'est trop cool. 

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